vendredi 29 juin 2018

The end - ZEP


Résultat de recherche d'images pour "the end zep"Ah, la sylvothérapie ! Enlacer un arbre dans la forêt, lui chuchoter des mots tendres au creux de l’écorce, passer la main dans son feuillage, lui chatouiller les racines… Adieu le stress et les soucis… Si vous êtes de ceux qu’une promenade dans les bois apaise et rend heureux, The End n’est pas pour vous. Dans son nouvel album, Zep dépeint une réalité moins bucolique, celle de géants immobiles, certes, mais loin d’être sans défense. L’antériorité du végétal sur l’animal, sa tranquille domination de la planète, son inlassable capacité à renaître devraient d’ailleurs questionner l’homme, si ce dernier n’était tant obsédé par son nombril. Étudiant au passé « écolo activiste », Théodore débarque donc à Dokslå, une petite île suédoise où est installée une unité de recherches. Dirigé par le professeur Frawley, un spécialiste de paléobotanique persuadé que les arbres sont les gardiens de la mémoire terrestre, le petit centre perdu au fond des bois enregistre bientôt des phénomènes inaccoutumés et inquiétants…
Émaillé d’informations et d’hypothèses étonnantes dont on ne sait trop si elles sont fictives ou réelles, ce thriller écolo jette un regard nouveau sur le monde végétal. Personnages consistants, intrigue crédible, pointe d’humour, fausses pistes : Zep y déploie un art consommé de la narration et, ce qui est nouveau, du suspense. Si la tension s’accroît à mesure que s’assemblent les pièces du puzzle, impossible pourtant d’anticiper la fin de l’histoire avant de tourner les ­dernières pages. 
Le titre du livre "The end" est emprunté à la chanson des Doors que le professeur Frawley écoute en boucle. Elle colle bien à l'histoire.  Après Une histoire d’hommes et Un bruit étrange et beau, le créateur de ­Titeuf poursuit avec succès sa percée dans la BD adulte.

Si le sujet vous intéresse, prolongez votre lecture par le documentaire  "La vie secrète des arbres : ce qu'ils ressentent, comment ils communiquent, un monde inconnu s'ouvre à nous" de Peter Wohlleben, véritable phénomène éditorial ou par le roman "Un arbre, un jour.." de Karine Lambert.

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