jeudi 13 août 2020

Le parfum de l'hellébore - Cathy Bonidan - Ed. de La Martinière - 301 p

Anne a été envoyée à Paris pour travailler dans le centre psychiatrique que dirige son oncle. Au début des années soixante, les traitements en sont encore à leurs balbutiements. Anne observe le comportement

étrange d’un jeune garçon de 11 ans, Gilles, que tout le monde surnomme "le débile". Elle envoie ses impressions à sa meilleure amie au travers de lettres clandestines. Pourquoi leur correspondance est-elle interdite ? Et pourquoi Anne a-t-elle été forcée de s'éloigner des siens ?
Au centre, elle fait la rencontre d’une jeune anorexique, Béatrice, avec qui elle se lie d’amitié. Ensemble, elles remarquent ce que tout le monde semble ignorer : auprès du jardinier de l’hôpital, Gilles, qui est en réalité atteint d'autisme, cesse ses crises. Il prononce même ses premiers mots. Mais le monde psychiatrique en décidera autrement.
Des années plus tard, Sophie, étudiante en psychologie, tombe sur le journal de Béatrice et n'aura de cesse que de comprendre ce qui est arrivé à c
hacun. Pourquoi le journal de Béatrice s'arrête-t-il brutalement l'été de ses quatorze ans ? Qu'est devenu Gilles ? Anne et le jardinier parviendront-ils à sauver les deux enfants ? 

Pour moi cette auteure était inconnue et c’est en regardant une chronique à la télévision que je l’ai découverte et je crois que nous tenons une écrivaine de talent.

Son écriture est fluide et agréable. Ce livre se déroule en deux époques. La première en 1956. Notre première héroïne Anne 18 ans est exilée à Paris et travaille dans le centre psychiatrique dirigé par son oncle. Dans ce centre elle aide et fait la connaissance de Béatrice anorexique, Gilles autiste profond et Serge le jardinier du centre. Nous suivons la vie du centre et l’évolution de chacun grâce à la correspondance d’Anne avec sa meilleure amie qui fait des études de psychologie. Nous voyons l’évolution des malades parfois bonne et parfois mauvaise, les traitements de ces maladies étant encore très mal connus.

La deuxième partie se passe de nos jours. Sophie jeune étudiante rédige un mémoire sur ce centre. Elle  découvre l’histoire d’Anne, Béatrice, Gilles et Serge et finalement son mémoire se transforme en roman.

Ce roman m'a beaucoup touché. Je l'ai trouvé juste et pudique. Décrire le quotidien d'un centre psychiatrique pour enfants ne doit pas être chose aisée et je trouve que le défi a été relevé haut la main. J’ai hâte de découvrir le nouveau roman de cette auteure.


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