jeudi 31 janvier 2013

La tristesse du samouraï - Victor Del Arbol


Une femme sur un quai de gare au petit matin dénote parmi des passagers apeurés qui n’osent croire que la guerre est finie. Isabel fait partie du clan des vainqueurs et n’a rien à redouter des phalangistes arrogants qui arpentent la gare de Mérida en ce rude hiver 1941. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l’aîné, qu’elle s’apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. Le train de 4 heures en direction de Lisbonne partira sans elle. L’enfant rentrera seul chez son père, appâté par le sabre de samouraï de ses rêves qu’un homme vient de lui promettre. Isabel disparaît pour toujours. Quarante ans plus tard, une autre femme a commis un meurtre et doit comparaître devant la justice des hommes, mais pour cette brillante avocate, cela n’a guère d’importance. Elle est atteinte d’une tumeur cérébrale et c’est à sa mémoire qu’elle doit des comptes. Au cours d’un procès mémorable, quelque temps auparavant, elle a réussi à faire condamner un policier véreux, ouvrant sans le savoir la boîte de Pandore. Elle a été manipulée en raison d’une tragédie ancienne dont elle ignore tout. Les rejetons d’une famille maudite cherchent à lui faire payer quatre décennies de vengeance et de haine.
Un roman bâti comme un puzzle, mêlant époques et personnages. Nous plongeons au cœur de l’histoire de l’Espagne, des débuts de la dictature aux premières années de la démocratie. Le monde que l’auteur nous décrit fait vraiment froid dans le dos : complots, vengeances, soif de pouvoir, haine omniprésente.Une réussite ! Un lecteur a moyennement aimé : les méchants sont méchants et les gentils le restent or « personne n’est jamais complètement innocent ».




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